Utilisation de chatGPT et d’autres outils d’IA générative
Pendant des années, l’intelligence artificielle (IA) a fait l’objet de récits de science-fiction, mais elle fait désormais partie de notre vie quotidienne. Aujourd’hui, l’internet est inondé d’informations sur chatGPT et autres applications du même type. Microsoft a investi des milliards de dollars dans OpenAI (la société qui a créé chatGPT). Google et Baidu ont récemment annoncé leurs concurrents. Ces IA dites génératives sont capables de produire du contenu en moins de temps qu’il n’en faut pour poser une question. Par exemple, elles peuvent :
- Rédiger un essai de cinq paragraphes sur les causes de la Seconde Guerre mondiale.
- Résumer une page web.
- Répondre à un email.
- Générer une recette avec certains ingrédients.
Bien entendu, toute nouvelle technologie de ce type comporte à la fois des menaces et des opportunités. Au Lycée Français International, nous essayons d’avoir une approche mesurée qui aidera en fin de compte les élèves. Par exemple, ceux-ci peuvent utiliser l’IA comme un outil d’édition pour vérifier l’orthographe, reformuler, résumer ou simplement trouver l’inspiration. Mais pour obtenir de bons résultats, les élèves doivent affiner leur prompt (c’est-à-dire la phrase que l’on écrit pour dire à l’IA exactement ce qu’elle doit faire). Ils sont également invités à reconnaître les outils et les prompts qu’ils ont utilisés. Enfin, l’IA peut être considérée comme un puissant assistant d’enseignement.
Plus important encore, les étudiants doivent comprendre que les informations fournies par l’IA peuvent ne pas être fiables. Pour citer le cofondateur d’OpenAI, Sam Altman, elle crée souvent « une impression trompeuse de grandeur ». Elle produit des « hallucinations » (des mots ou des faits que l’IA invente pour combler les lacunes). En raison de l’ensemble de données sur lequel ils ont été formés, les systèmes d’IA contiennent des biais et des stéréotypes. Les élèves sont donc encouragés à développer leur esprit critique en vérifiant les réponses produites par le système.
Mais les élèves doivent être capables d’écrire seuls, sans l’aide d’une béquille. En ce qui concerne les évaluations écrites ou notées, ils doivent écrire à la main ou peuvent utiliser des ordinateurs avec des restrictions mises en place par notre département informatique. Dans tous les cas, les élèves doivent être capables d’expliquer oralement ce qu’ils ont écrit. Les enseignants peuvent également adopter le modèle de la classe inversée. Les cours magistraux sont suivis à la maison, en classe sont faits les devoirs. De cette manière, les enseignants peuvent s’assurer que les élèves remettent des textes qu’ils ont eux-mêmes rédigés.
Soucieux d’aider non seulement les élèves mais aussi les enseignants à utiliser l’IA, nous proposons des sessions de formation hebdomadaires afin que notre personnel soit au fait des derniers développements de la technologie. Et plutôt que d’accélérer une course aux armements contre une technologie de plus en plus sophistiquée, nous saisissons cette opportunité pour améliorer la pédagogie.
Enfin, en raison de la rapidité et de l’évolution constante du paysage de l’IA, nous sommes conscients du fait que toute déclaration faite aujourd’hui peut être obsolète demain. Alors que nous arrivons à la fin de l’année scolaire et que nous entrons dans la suivante, nous travaillerons sur des moyens plus sophistiqués d’aborder à la fois les défis et les opportunités que l’IA crée. Vous pouvez obtenir un aperçu de l’avancement de notre réflexion sur le sujet en consultant ce document.
