A propos des annonces de changements au sein de l’éducation nationale

Numéro 50: 19/1/2024 ,

L’éducation est au cœur de l’actualité en France. Un petit rappel pour ceux qui ne suivent pas la politique française de près : au début du mois, l’ancien ministre de l’Éducation, M. Gabriel Attal, a été nommé Premier ministre par le président Macron après seulement cinq mois à la tête de son ministère. En conséquence, une nouvelle ministre, Mme Amélie Oudéa-Castéra, a été nommée. Au cours des cinq mois passés à son poste, M. Attal avait fait un certain nombre d’annonces susceptibles d’avoir un impact sur le programme français que le LFI est homologué à dispenser : nouveau curriculum dans les premières années du primaire focalisé sur les apprentissages fondamentaux, création de groupes de besoin en français et en mathématiques au collège… Ces annonces ont été faites en décembre, peu après la publication des résultats de l’enquête PISA qui ont suscité une certaine inquiétude sur le niveau dans les écoles françaises. En début de semaine, le président Macron lui-même s’est adressé à la nation au sujet de l’éducation : il a annoncé une augmentation des cours d’éducation civique et un accent mis sur le théâtre dans le secondaire, l’apprentissage de l’hymne national à l’école, etc.

Les représentants de parents m’ont déjà demandé : qu’est-ce que cela signifie pour le LFI ? Il est très difficile de le dire à ce stade. Les annonces dans les médias sont au mieux un indicateur d’une orientation politique donnée par le gouvernement. L’impact ne peut être mesuré qu’une fois que les textes officiels sont publiés et qu’ils fournissent des mandats et des lignes directrices. Dans notre cas, en tant qu’école homologuée, nous sommes tenus de suivre les programmes (curriculum), tout en conservant une autonomie en termes de structure et d’organisation. Si le programme est modifié au début du primaire comme l’a annoncé M. Attal, nos enseignants devront se conformer aux ajustements pour que nous conservions notre homologation, comme c’est le cas pour toute autre accréditation que nous détenons dans la filière internationale (IEYC, IPC, IB). Si des décisions sont prises pour structurer l’enseignement dans les écoles publiques en France, nous pouvons nous en inspirer si nous pensons qu’elles viennent en appui de notre propre stratégie, mais nous ne sommes pas obligés de les appliquer. Le fait est que notre population étudiante diffère grandement, par son profil socio-économique et ses résultats, de celle de la plupart des écoles publiques en France, et nous devons en tenir compte lorsque nous nous penchons sur ces questions. Nos résultats aux évaluations nationales ou aux examens externes tels que le brevet et le baccalauréat montrent que nos élèves dépassent largement les moyennes nationales, et qu’ils les dépasseraient probablement s’ils devaient passer le test PISA. De plus, certaines mesures comme les groupes de besoin ont pour but de réduire les effectifs surchargés de classes en France, quand les demi-groupes déjà existants dans certaines matières au LFI nous donnent déjà des conditions d’apprentissage excellentes avec seulement douze élèves par groupe…

Par conséquent, nous devons être prudents lorsque nous envisageons des solutions à des problèmes auxquels nous ne sommes pas toujours confrontés. En fin de compte, nous resterons fidèles à notre stratégie qui consiste à donner à chaque élève les moyens d’atteindre son plein potentiel, tout en restant bien sûr en conformité avec les exigences de notre homologation.Sur ce, et pour rester sur le sujet de la stratégie, je ne peux que vous encourager tous à venir profiter de notre communauté plurielle et engagée demain samedi sur notre campus TKO pour l’attendue Family Fun Fair : avec son accent sur le développement durable et la construction de la communauté, elle incarne ce qu’il y a de mieux au LFI. Merci à FISCA pour l’organisation !

Emmanuel Bonin
Chef d'établissement

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