Les tests sont un moyen efficace d’améliorer l’apprentissage
Ces derniers mois, nous avons parlé de compétences, de savoir, de l’école, mais jamais d’évaluation.
À ce sujet, avez-vous déjà entendu parler de l’expérience de Roediger et Karpicke ?
Vous pouvez lire l’étude complète ou encore cet article résumant les points saillants.
Durant cette expérience, trois groupes sont définis et on alterne études (S comme Study) et test (T comme Test).
- Dans le premier groupe, on étudie sur quatre périodes = SSSS
- Dans le second, on étudie durant trois périodes et on procède à un test = SSST
- Dans le dernier, nous avons une période d’étude suivie de trois tests = STTT
L’étude démontre que plus on évalue, meilleur est le degré de rétention.
Au reste, voici ce qu’il me semble également important de retenir de cette expérience.
- Les relectures multiples, très utilisées par les étudiants pour apprendre, débouchent sur l’illusion de la compétence. En d’autres termes, après avoir lu quelque chose, on croit qu’on sait, mais cette croyance est erronée, du moins sur le long terme.
- Un test est généralement perçu comme un moyen de mesure de ce qui a été appris non comme un moyen d’apprentissage.
- Or, comme le disent les auteurs, « Les tests sont un moyen efficace d’améliorer l’apprentissage, et pas seulement de l’évaluer ». En évaluant (ou en s’évaluant soi-même), on sait qu’on ne sait pas. On comprend qu’il faut revoir le cours, qu’il faut s’entraîner, etc. Quant à l’enseignant, il découvre qu’il faut reprendre telle ou telle notion, etc.
Le plus beau de tout cela ? L’étude montre que le fait de se tester même sans feedback favorise la rétention d’information à long terme. C’est ce qu’on appelle le “testing effect” qui engage l’étudiant dans un processus de réactivation et de consolidation des connaissances.
Intéressant, non ? Qui plus est, l’IA permet aujourd’hui de produire des évaluations à la volée en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire. En somme, évaluons, évaluons, évaluons.